Issu d'un milieu modeste, Guy Marchand se tourne très vite vers la musique en apprenant en autodidacte la clarinette. Il tente d'abord une carrière dans la Légion étrangère après avoir passé toute son enfance à Paris. C'est d'ailleurs en tant que conseiller qu'officier parachutiste qu'il intégrera le casting et l'équipe technique du Jour le plus long, en 1962. Il devient par la suite compositeur puis décide d'interpréter sa chanson La Passionata, qui est un grand succès en 1965.
Il fait ses véritables débuts au cinéma en 1971 dans le Boulevard du rhum de Robert Enrico, premier rôle qui lui permet de jouer aux côtés de Brigitte Bardot et Lino Ventura. Il enchaîne avec Une belle fille comme moi de François Truffaut (1972) mais c'est l'énorme succès de Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella, qui le rend célèbre par le réalisme de son personnage et lui vaut l'étiquette de latin lover et de crooner (à cause de sa voix). Il réussit cependant à casser cette image en multipliant d'abord les personnages d'hommes ordinaires, policier sans histoire dans Tendre poulet (1977) ou publicitaire trompé par sa femme dans Loulou (1980). Cette même année le comédien s'illustre dans Nestor Burma, détective de choc, accompagnant le détective privé incarné par Michel Serrault. Joli signe du destin : il se glissera, près de dix ans plus tard et sur petit écran, dans le costume du personnage. Dans les années 80, Guy Marchand se délecte de seconds rôles de salauds. Il est tour à tour un militaire raciste dans Coup de torchon (1981) auprès de Philippe Noiret, un inspecteur violent dans Garde à vue (1981), qui lui vaut le César du Meilleur second rôle, un criminel dans Mortelle randonnée (1983), un voleur dans Conseil de famille (1986), un garagiste âpre au gain dans L'Ete en pente douce (1987) ou encore un flic véreux dans Ripoux contre ripoux (1989).